vendredi 17 septembre 2010

TL Le bonheur est-il à notre portée?

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vendredi 18 juin 2010

SUJET BAC PHILO SERIES TECHNO 2010

Sujet 1

L'art peut-il se passer d'une maitrise technique?

Sujet 2

Une vie heureuse est-elle une vie de plaisir?


Sujet 3

La communauté politique la plus libre est celle dont les lois s'appuient sur la saine raison. Car, dans une organisation fondée de cette manière, chacun, s'il le veut, peut être libre, c'est-à-dire s'appliquer de tout son coeur à vivre raisonnablement. De même, les enfants, bien qu' obligés d'obeir à tous les ordres de leurs parents, ne sont pasz cependant des esclaves; car les ordres sont inspirés avant tout par l'intérêt des enfants. Il existe donc selon nous une grande différence entre un esclave, un fils, un sujet, et nous formulons les définitions suivantes: l'esclave est obligé de se soumettre à des ordres fondés sur le seul intérêt de son maître; le fils accomplit sur l'ordre de ses parents des acrtions qui sont dans son intérêt propre; le sujet enfin accomplit sur l'ordre de la souveraine Puissance des actions visant à l'intérêt général et qui sont par conséquent aussi dans son intérêt particulier. 
                                                                                               SPINOZA


1. Dégagez la thèse de ce texte et montrer comment elle est établie.

2. a) Montrez en quoi l'obeissance de l'enfant et du sujet se distingue de l'obeissance de l'esclave.
    b) Pourquoi le sujet agit-il "aussi dans son intérêt particulier" lorsqu'il accomplit "des actions  visant à l'intérêt général"? 
    c)  Quelle est la définition de la liberté sur laquelle s'appuie l'argumentation de Spinoza? Expliqez-la en vous servant des exemples du texte. 

3. Est-on d'autant plus libre que les lois auxquelles on obeit s'appuient sur la raison? 

mercredi 16 juin 2010

QU'EST-CE QUE l'ART?

COURS TSTI 


ANALYSE DU SUJET

- QU’EST-CE QUE: sujet définition
- ART: Très difficile à définir. Mais on peut partir des 2 définitions classiques:
Ø                                Savoir-faire qui se transmet
Ø                                Ce qui produit le beau:  « beaux-arts »

INTRODUCTION

On reste souvent perplexe devant l’art contemporain. On ne voit pas en quoi c’est de l’art: « ça ne ressemble à rien », « un enfant pourrait le faire » (voir les « dripping » de Jackson Pollock). Pourtant, si on nous demande de définir l’art, on est assez vite dans l’embarras.
En effet, quels critères permettent de dire que tel objet relève de l’art et tel autre non ?  Est-ce le beau ? Est-ce autre chose ?


I-  QUELS RAPPORTS ENTRE l'ART ET LA TECHNIQUE? 

L’artiste et l’artisan 
Jusqu’à une certaine époque, on ne faisait aucune différence entre l’artiste et l’artisan et entre l’art et la technique. C’est d’ailleurs ce qui est impliqué par la 1ere définition du terme art. Ainsi, Léonard de Vinci ou Michel-Ange n’étaient considérés que comme des artisans talentueux. Or, c’est une chose que d’avoir un talent mais s’en est une autre d’être un artiste.

Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois que l'idée précède et règle l'exécution, c'est industrie. Et encore est-il vrai que l'œuvre souvent, même dans l'industrie, redresse l'idée en ce sens que l'artisan trouve mieux qu'il n'avait pensé dès qu'il essaie ; en cela il est artiste, mais par éclairs. Toujours est-il que la représentation d'une idée dans une chose, je dis même d'une idée bien définie comme le dessin d'une maison, est une œuvre mécanique seulement, en ce sens qu'une machine bien réglée d'abord ferait l'œuvre à mille exemplaires. Pensons maintenant au travail du peintre de portrait ; il est clair qu'il ne peut avoir le projet de toutes les couleurs qu'il emploiera à l'œuvre qu'il commence ; l'idée lui vient à mesure qu'il fait ; il serait même rigoureux de dire que l'idée lui vient ensuite, comme au spectateur, et qu'il est spectateur aussi de son œuvre en train de naître. Et c'est là le propre de l'artiste. Il faut que le génie ait la grâce de la nature et s'étonne lui-même. Un beau vers n'est pas d'abord en projet, et ensuite fait ; mais il se montre beau au poète ; et la belle statue se montre belle au sculpteur à mesure qu'il la fait ; et le portrait naît sous le pinceau. [...] Ainsi la règle du Beau n'apparaît que dans l'œuvre et y reste prise, en sorte qu'elle ne peut servir jamais, d'aucune manière, à faire une autre œuvre.
ALAIN
Système des Beaux-Arts, Livre I, Chap. VII,

 Etude du texte d’ALAIN
Différence artiste/artisan: moment où apparaît l’idée
Artisan: l’idée est là avant. Il suit un plan préconçu. Ce plan peut servir à fabriquer en série. On peut même programmer une machine pour le faire.
Artiste: N’a pas de plan avant de commencer. Il sait à peu près ce qu’il va faire mais il n’a pas d’idée précise du résultat final (ex : dernier coup de pinceau ou de crayon). Il ne peut donc pas y avoir de production en série.

Pour être un artiste, il faut posséder une technique. Il faut aussi avoir du talent (aptitude particulière). Mais ceci n’est pas suffisant, en effet, il faut aussi de l’inspiration (idée qui vient du plus profond de soi).

Transition: L’art est produit par quelqu’un d’inspiré mais ceci reste assez vague. Inspiré par quoi ? Pour produire quoi ?



II-   QU'EST-CE QUI EST BEAU? QU'EST-CE QUI EST LAID? 

La seconde définition de l’art fait entrer en jeu le critère du beau. Ainsi, l’art se reconnaitrait en ce qu’il met en présence du BEAU. Mais, là encore, on ne va pas être tous d’accord.
Prenons l’exemple du physique. Si on demande à la classe de donner le nom d’une personnalité qu’il trouve belle ou de décrire son idéal de beauté, les réponses seront différentes selon les élèves. Pourtant, il existe tout de même quelques canons communs (par ex : personne toute fripée ne sera belle pour personne).
Cependant, la beauté ne dépend-t-elle pas de normes relatives ? Par ex : une peau bronzée parait belle aujourd’hui alors qu’avant c’était la blancheur qui était mise en avant. Les « Vénus » de Botticelli auraient-elles leur place dans nos magazines à côtés des mannequins anorexiques?  On peut aussi citer les scarifications qui nous paraissent affreuses mais qui sont considérées comme très belles dans d’autres cultures. Ainsi, les normes du Beau varient selon les époques, les sociétés, etc.
Le beau dépend aussi de certaines conventions. Par ex : la mode. Certaines personnes trouvent une chose belle car elle est «à la mode». Alors qu’en réalité elles ne l’auraient jamais achetée et encore moins mise. Et lorsque la mode change, elles trouvent cette même chose laide car «plus à la mode».
Dès lors, est-il possible de trouver des critères de beauté qui soient universels (valables pour tous, en tous lieux, en tous temps)?
On peut toutefois noter que le beau artistique est désintéressé. Il n’y a pas de consommation (ex: différence entre une photo porno et une photo de «nu artistique»). Ainsi, le plaisir que l’on ressent devant une œuvre d’art est désintéressé.
De plus, le beau est-il vraiment le critère de l’art? En effet lorsqu’il peint « Guernica » Picasso cherche-t-il réellement à faire du beau? De plus un objet technique ne peut-il pas être lui aussi beau?


Transition: Ainsi, le beau n’est pas réservé exclusivement à l’art et c’est un critère trop subjectif. Est-il possible d’en trouver un autre qui permette d’identifier l’art ?


III-  QUELLE SPECIFICITE POUR l'ART? 

Il est toutefois possible de trouver un critère permettant d’identifier l’art.
En effet, on peut dire que l’artiste est celui qui est débarrassé de la fonctionnalité. Dans notre vie quotidienne tout est dirigé par l’utilité. On ne sait plus « regarder ». L’artiste est souvent perçu comme un inadapté, un rêveur. Or c’est là toute sa valeur. Il est celui qui voit différemment des autres. Il regarde les choses elles-mêmes sans qu’elles soient masquées par le voile de l’utilité.
Ainsi, l’art permet de réveiller notre sensibilité. Il invite à s’arrêter afin de contempler le monde et de ne plus y être affairé sans rien en regarder.


CONCLUSION
Cette étude nous a permis de comprendre qu’il était bien difficile d’identifier l’art. En effet, au cours de l’histoire il s’est présenter sous des aspects tellement différents les uns des autres qu’il semble être impossible d’identifier un point commun à toutes ses manifestations.
Pourtant, il est tout de même possible d’avancer l’idée selon laquelle l’art est ce qui touche notre sensibilité et qui nous invite à porter un autre regard sur le monde. 

jeudi 13 mai 2010

ANIMAL'Z

NOTIONS: TECHNIQUE - VIVANT 
Auteur: Enki Bilal

Artiste visionnaire et pessimiste, Bilal nous décrit ici un futur dans lequel le climat est totalement déréglé. Les survivants s'organisent pour tenter de survivre et de rejoindre un hypothétique oasis. On retouve aussi un thème cher à Bilal: l'hybridité. La BD regorge de citations: Nietzsche, Camus,etc.    

samedi 8 mai 2010

BIENVENUE A GATTACA

NOTIONS: VIVANT - TECHNIQUE - LIBERTE - BONHEUR 
Dans un futur " pas si lointain", on peut choisir le code génétique des enfants. Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.
Dans cette société hautement technologique qui pratique l'eugénisme à grande échelle, les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants ayant le moins de défauts et le plus d'avantages possibles.
Bien que cela soit officiellement interdit, entreprises et employeurs recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés ; les personnes conçues de manière naturelle se retrouvent, de fait, reléguées à des tâches subalternes.

Réalisateur: A. Niccol

samedi 27 mars 2010

QU'EST-CE QU'ETRE LIBRE?

COURS STI

ANALYSE DU SUJET
- Qu’est-ce : Il s’agit d’un sujet définition. Objectif du sujet= définir être libre. Il faut donc étudier différentes définitions dans la copie. 
Ceci me donne la construction du plan : 1 partie = 1définition d’être libre.

- Etre libre : L'objectif est de définir ces termes. On peut  partir d'une première définition (la définition commune): être libre = ne pas subir de contrainte. Il faudra ensuite montrer l’insuffisance d’une telle définition et en proposer une nouvelle.


INTRODUCTION
    Si l'on en croit l'article 1 de la « Déclaration universelle des droits de l'Homme » : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Tous les hommes sont donc considérés comme libres. Le problème est de savoir en quoi consiste cette liberté. ACCROCHE
Nous avons communément tendance à définir la liberté comme étant l’absence de contrainte. En effet, être libre n’est-ce pas pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contrainte. Cependant, le problème est que si être libre, c'est faire ce que l'on veut, chacun empiètera sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort sera libre.
A l'inverse, si être libre ne signifie pas faire ce que l'on veut, qu'est-ce qu'être libre ? Une liberté qui serait limitée, qui ne serait donc pas totale, a-t-elle encore un sens ? PROBLEMATIQUE
Ainsi, en quoi la liberté est-elle absence de contrainte ? En quoi une telle définition est-elle insuffisante ? Enfin, quelle définition proposer pour la liberté ? ANNONCE DE PLAN


I- ETRE LIBRE = FAIRE CE QUI NOUS PLAIT?
    L’opinion commune définit la liberté comme le pouvoir de faire ce qui nous plait, sans contraintes étrangères ce qu’on peut aisément comprendre.
Tout d’abord, la liberté désigne en tout premier lieu l’homme libre qui n’est ni esclave, ni prisonnier. Prenons ce dernier en exemple, il n’est pas libre de ses mouvements. Il ne peut pas faire tout ce qu’il voudrait. Se soumettre à des règles ou à des interdits venant de l’extérieur, c’est perdre un peu de sa liberté. Etre libre c’est donc pouvoir aller et venir sans entrave, sans avoir de comptes à rendre.
Dès lors, être libre c’est faire tout ce qui nous plait. Donner libre cours à ses envies, à ses penchants, à sa spontanéité. Or, nos journées sont remplies de contraintes. Par exemple : notre emploi du temps est découpé par une autorité extérieure. Nous devons arriver au lycée à telle heure, faire telle chose à telle heure et telle autre à telle heure, etc. Nous attendons donc le dimanche ou les vacances avec impatience car nous pourrons faire ce que l’on a envie quand on en a envie. Il ne s’agit plus de suivre un chemin tracé mais de faire ce qui nous fait plaisir. La vraie liberté consiste donc à faire tout ce qui nous plait.

Transition: Cette définition commune de la liberté pose plusieurs problèmes. Une telle liberté est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Si chacun faisait ce qui lui plait serions-nous vraiment libres ?


II- ETRE LIBRE = FAIRE CE QUE PERMET LA LOI ?
    Puisque nous vivons ensemble, il semble que l’on doive trouver une définition de la liberté
qui prenne en compte cet élément.
Il est impossible d’être libre si chacun peut faire tout ce qui lui plait sans aucune contrainte. Dès lors, comment éviter la domination du plus fort ? Il faut instaurer des lois que tout le monde a le devoir de respecter. Seule la loi me garantit qu'autrui ne va pas empiéter sur ma liberté.
Certes, les lois limitent d'une certaine manière la liberté. Dans certaines sociétés elles vont même à l’encontre de toute liberté individuelle.  Mais, dans une société démocratique, elles découlent de la volonté du peuple. C'est donc le peuple qui fait la loi, et en obéissant, à la loi, il n'obéit qu'à lui-même. Dans ce type de société, la contrainte qu’exerce la loi n’est donc pas ce qui limite notre liberté mais au contraire ce qui la rend possible. Ainsi, être libre c’est agir selon son bon vouloir dans la limite de ce que la loi permet. L’homme abandonne sa liberté naturelle (faire ce qui lui plait) et gagne en échange la liberté politique.
Voir: Rousseau, Contrat social Cf. Correction DM (STI)

Transition : Une liberté qui n’est pas absolue est-elle une liberté ? De plus, nous venons de définir la liberté en termes de liberté politique mais n’est-ce que cela être libre ?


III- ETRE LIBRE = SE DETERMINER SOI-MEME ?
   Etre libre n’est-ce pas en réalité se déterminer soi-même ?
En effet, il y a une différence entre faire ce qui nous plait et faire ce que l’on veut. L’homme libre n’est pas celui qui se laisse guider passivement par ses désirs. C’est celui qui agit grâce à sa volonté. Il se détermine lui-même sans subir une contrainte ou une influence extérieure. C’est la liberté d’indifférence : choisir sans raison et sans cause.
Mais choisir sans raison, est-ce cela être libre ?
Certes, on se sent libre car on utilise le libre arbitre (se déterminer librement à agir et à penser) mais savons-nous vraiment ce que choisissons ? Selon Descartes, la liberté d’indifférence est « le plus bas degrés de la liberté ». En effet, les choix se font dans l’ignorance. Or, en plus de la volonté (capacité de faire des choix) il faut aussi utiliser la raison (faculté de bien juger. De discerner le bien du mal, le vrai du faux). L’homme libre est donc celui qui choisit en toute connaissance de cause. Il connaît les motifs de ses choix. La liberté suppose la connaissance.
Enfin, il faut ajouter que la liberté n’est pas donnée mais acquise. Ce n’est pas un état que nous avons une fois pour toutes. Il faut savoir se libérer des choses qui pèsent sur nous et nous déterminent de l’intérieur et de l’extérieur : éducation, environnement, etc.

CONCLUSION
    L’homme libre n’est donc pas celui qui ne subit aucune contrainte et qui fait tout ce qui lui plait. Il y a une différence entre se sentir libre et l’être réellement. Etre libre c’est savoir se déterminer soi-même en toute connaissance de cause, savoir se libérer. 



vendredi 19 mars 2010

LE MEILLEUR DES MONDES

Notions : VIVANT - TECHNIQUE 
AUTEUR: Aldous Huxley
GENRE: Roman d'anticipation
LA SOCIÉTÉ DU FUTUR?

Dans un futur plus ou moins proche ,la société est changée ... Tout est planifié... Rien n'est plus le fruit du hasard et les citoyens " s'épanouissent " dans leurs villes protégées et, si jamais ils se sentent le vague à l'âme, ils peuvent toujours avaler une pilule de Soma (drogue qui apporte une illusion de bonheur). Ils s'empressent de le faire avec joie: il est fort mal vu d'être malheureux, ce n'est pas l'attitude d'un bon citoyen; ce n'est pas NORMAL.
La notion de reproduction et de couple étant tabou, en parler étant jugé obscène, les individus sont créés dans des cuves, au Centre d'Incubation et de Conditionnement, suivant le Procédé Bokanovsky.
Dès leur création cellulaire, ils sont conditionnés physiquement et psychologiquement par un programme génétique à faire partie de l'une ou l'autre des castes: des Alphas, la plus haute, aux Epsilons, la plus basse... Plus la caste est basse, moins le fœtus sera alimenté en oxygène. Le premier organe touché sera le cerveau ensuite le squelette. Chaque futur individu est prédestiné à exercer un métier prédéfini et il est donc préparé en fonction de celui-ci:
Inoculations de poisons et maladies au futurs travailleurs des tropiques, ralentissement de la circulation sanguine quand ils sont en position normale, ce qui les aura pour résultat de les affamer, doublement de l'afflux sanguin lorsqu'ils ont la tête en bas, ce qui aura comme effet un bien-être immédiat pour les futurs mécaniciens d'avions-fusées, décharges électriques pour apprendre à chacun ce qui est bon pour lui, ce qu'il doit aimer ou haïr...En haut de la pyramide, destinés aux plus hautes fonctions, les Alphas sont donc beaux et intellectuellement développés, attirés par la culture, et les Epsilons, destinés aux métiers ingrats, plus petits, plus laids, rejetant tout savoir, mais fort satisfaits de leur condition...

Tout est au mieux dans le Meilleur des Mondes...


INTRIGUE
Mais Bernard, qui est pourtant un Alpha, n'a pas eu de chance... Ou peut-être en a-t-il eu, tout est une question de point de vue: son programme génétique a partiellement échoué. Son conditionnement hypnotique a été interrompu, son cerveau moins oxygéné: il est un peu moins beau, un peu plus étrange et ne peut que ressentir et souffrir de cette différence dans cette société uniformisée. Il n'appartient plus vraiment à sa caste, il n'appartient à aucune caste. Et s'il lui venait à l'idée de l'oublier, beaucoup sont là pour le lui rappeler. Cette errance identitaire lui donne un certain libre arbitre, il pense, trop, il souffre mais refuse le Soma, ce bonheur à tout prix. Il remet en question la société et ses bases, il s'instruit de manière autonome, apprend et comprend l'ancien monde, jugé ignoble, n'accepte pas l'idée d'une sexualité obligatoire et diverse, la seule prônée, inculquée depuis l'enfance (il est fortement immoral de vouloir une exclusivité sexuelle ou sentimentale, et les citoyens doivent, qu'ils le désirent ou non, changer de partenaire assez fréquemment, de manière à ce que tous soient satisfaits...), et rêve... Rêve à un autre monde, rêve que l'on peut être différent et libre... libre d'aimer, de penser, de souffrir, de choisir...
Mais quelle place peut-il trouver, et peut-on changer quoi que ce soit à un monde qui est déjà pour tous:
...Le Meilleur des Mondes...