samedi 27 mars 2010

QU'EST-CE QU'ETRE LIBRE?

COURS STI

ANALYSE DU SUJET
- Qu’est-ce : Il s’agit d’un sujet définition. Objectif du sujet= définir être libre. Il faut donc étudier différentes définitions dans la copie. 
Ceci me donne la construction du plan : 1 partie = 1définition d’être libre.

- Etre libre : L'objectif est de définir ces termes. On peut  partir d'une première définition (la définition commune): être libre = ne pas subir de contrainte. Il faudra ensuite montrer l’insuffisance d’une telle définition et en proposer une nouvelle.


INTRODUCTION
    Si l'on en croit l'article 1 de la « Déclaration universelle des droits de l'Homme » : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Tous les hommes sont donc considérés comme libres. Le problème est de savoir en quoi consiste cette liberté. ACCROCHE
Nous avons communément tendance à définir la liberté comme étant l’absence de contrainte. En effet, être libre n’est-ce pas pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contrainte. Cependant, le problème est que si être libre, c'est faire ce que l'on veut, chacun empiètera sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort sera libre.
A l'inverse, si être libre ne signifie pas faire ce que l'on veut, qu'est-ce qu'être libre ? Une liberté qui serait limitée, qui ne serait donc pas totale, a-t-elle encore un sens ? PROBLEMATIQUE
Ainsi, en quoi la liberté est-elle absence de contrainte ? En quoi une telle définition est-elle insuffisante ? Enfin, quelle définition proposer pour la liberté ? ANNONCE DE PLAN


I- ETRE LIBRE = FAIRE CE QUI NOUS PLAIT?
    L’opinion commune définit la liberté comme le pouvoir de faire ce qui nous plait, sans contraintes étrangères ce qu’on peut aisément comprendre.
Tout d’abord, la liberté désigne en tout premier lieu l’homme libre qui n’est ni esclave, ni prisonnier. Prenons ce dernier en exemple, il n’est pas libre de ses mouvements. Il ne peut pas faire tout ce qu’il voudrait. Se soumettre à des règles ou à des interdits venant de l’extérieur, c’est perdre un peu de sa liberté. Etre libre c’est donc pouvoir aller et venir sans entrave, sans avoir de comptes à rendre.
Dès lors, être libre c’est faire tout ce qui nous plait. Donner libre cours à ses envies, à ses penchants, à sa spontanéité. Or, nos journées sont remplies de contraintes. Par exemple : notre emploi du temps est découpé par une autorité extérieure. Nous devons arriver au lycée à telle heure, faire telle chose à telle heure et telle autre à telle heure, etc. Nous attendons donc le dimanche ou les vacances avec impatience car nous pourrons faire ce que l’on a envie quand on en a envie. Il ne s’agit plus de suivre un chemin tracé mais de faire ce qui nous fait plaisir. La vraie liberté consiste donc à faire tout ce qui nous plait.

Transition: Cette définition commune de la liberté pose plusieurs problèmes. Une telle liberté est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Si chacun faisait ce qui lui plait serions-nous vraiment libres ?


II- ETRE LIBRE = FAIRE CE QUE PERMET LA LOI ?
    Puisque nous vivons ensemble, il semble que l’on doive trouver une définition de la liberté
qui prenne en compte cet élément.
Il est impossible d’être libre si chacun peut faire tout ce qui lui plait sans aucune contrainte. Dès lors, comment éviter la domination du plus fort ? Il faut instaurer des lois que tout le monde a le devoir de respecter. Seule la loi me garantit qu'autrui ne va pas empiéter sur ma liberté.
Certes, les lois limitent d'une certaine manière la liberté. Dans certaines sociétés elles vont même à l’encontre de toute liberté individuelle.  Mais, dans une société démocratique, elles découlent de la volonté du peuple. C'est donc le peuple qui fait la loi, et en obéissant, à la loi, il n'obéit qu'à lui-même. Dans ce type de société, la contrainte qu’exerce la loi n’est donc pas ce qui limite notre liberté mais au contraire ce qui la rend possible. Ainsi, être libre c’est agir selon son bon vouloir dans la limite de ce que la loi permet. L’homme abandonne sa liberté naturelle (faire ce qui lui plait) et gagne en échange la liberté politique.
Voir: Rousseau, Contrat social Cf. Correction DM (STI)

Transition : Une liberté qui n’est pas absolue est-elle une liberté ? De plus, nous venons de définir la liberté en termes de liberté politique mais n’est-ce que cela être libre ?


III- ETRE LIBRE = SE DETERMINER SOI-MEME ?
   Etre libre n’est-ce pas en réalité se déterminer soi-même ?
En effet, il y a une différence entre faire ce qui nous plait et faire ce que l’on veut. L’homme libre n’est pas celui qui se laisse guider passivement par ses désirs. C’est celui qui agit grâce à sa volonté. Il se détermine lui-même sans subir une contrainte ou une influence extérieure. C’est la liberté d’indifférence : choisir sans raison et sans cause.
Mais choisir sans raison, est-ce cela être libre ?
Certes, on se sent libre car on utilise le libre arbitre (se déterminer librement à agir et à penser) mais savons-nous vraiment ce que choisissons ? Selon Descartes, la liberté d’indifférence est « le plus bas degrés de la liberté ». En effet, les choix se font dans l’ignorance. Or, en plus de la volonté (capacité de faire des choix) il faut aussi utiliser la raison (faculté de bien juger. De discerner le bien du mal, le vrai du faux). L’homme libre est donc celui qui choisit en toute connaissance de cause. Il connaît les motifs de ses choix. La liberté suppose la connaissance.
Enfin, il faut ajouter que la liberté n’est pas donnée mais acquise. Ce n’est pas un état que nous avons une fois pour toutes. Il faut savoir se libérer des choses qui pèsent sur nous et nous déterminent de l’intérieur et de l’extérieur : éducation, environnement, etc.

CONCLUSION
    L’homme libre n’est donc pas celui qui ne subit aucune contrainte et qui fait tout ce qui lui plait. Il y a une différence entre se sentir libre et l’être réellement. Etre libre c’est savoir se déterminer soi-même en toute connaissance de cause, savoir se libérer. 



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